Nous reprenons donc notre programme par la présentation d'une série de sagas MP3.
Je tiens encore à vous rappeler (oui Invité je me répète, et alors ? C'est mon article et je fais ce que je veux ! BEUAAAAAAH !) que je ne vous présente ici que les sagas que je considère comme d'excellente qualité. Encore une fois, cela n'engage que moi, et si je suis cofondateur de ce forum, c'est parce que je veux vous faire partager mon mauvais goût absolu.
Pour résumer le cas de toutes ces sagas que je dis de « bonne qualité », je dirais que ce qui en fait de très bonnes sagas, ce sont leur qualité audio assez exceptionnelle pour du MP3, un scénario assez original et très bien mené, un bon jeu d'acteurs et un mixage assez exceptionnel étant donné que la plupart de ceux qui créent ces sagas n'ont à l'origine aucune qualification dans le maniement d'Audacity ou de Cubase. Et quand on voit leurs débuts, parfois c'était pas gagné.
Ce sont ces sagas que l'on se plaît à écouter et à réécouter, et dans lesquelles ont trouve toujours de nouveaux détails auxquels donner une importance, de nouvelles possibilités d'interprétations ou des références discrètes que l'on repère difficilement tant elles sont fugaces. Ce sont les sagas qui méritent de prendre de la place dans les disques durs de nos PCs et qui pourraient être plus connues.
Sur ce dernier point, le public y gagnerait, mais je ne voudrais pas être considéré comme un élitiste prétentieux qui hait la médiocrité (nooon, c'est pas duuuuu tout mon genre), je me contenterai de conclure en disant que si je suis ouvert à toutes les sagas, je ne vais pas encenser les créateurs qui ne méritent pas ce titre sous prétexte de tolérance. Les encourager dans la voie de la médiocrité me paraît la pire des insultes, autant au bon goût qu'à eux-mêmes.
Je ne voudrais absolument pas critiquer non plus un gouvernement qui fait de même pour ce qu'il appelle des artistes, ça non plus, c'est pas mon genre.
En conclusion, il existe sur internet un grand nombre de sagas, dont peu sont de très bonne qualité, mais celles-ci présentent un réel intérêt et sont toujours un plaisir à écouter et une grande joie à découvrir lors d'errances dans les tréfonds de ces petits sites mal codés mais possédant un très grand potentiel. Pour autant, il faut rester un minimum ouvert à ces sagas de mauvaise ou moyenne qualité qui pullulent sur internet, d'autant plus que les meilleures sagas sont à la base de mauvaise qualité, au scénario basique et ridicule, au jeu mauvais. Elles ont été réécrites, réétudiées, corrigées, remixées, et sont finalement excellentes. Mais c'est rare.
Maintenant que je viens de vous dire « en conclusion », je peux entamer la deuxième partie de l'article. Le premier qui vient me dire que je suis incohérent fera connaissance avec mes fonctions d'administrateur. Ça vaut aussi pour les allégations d'intolérance (commencez par aller chercher « alléguer » dans le dictionnaire, béotiens que vous êtes).
Les sagas d'héroïc fantasy : Le Donjon de Naheulbeuk : Est-il encore nécessaire de présenter le donjon de Naheulbeuk ? C'est la deuxième saga proposée sur internet (rappelons que la première est Matrick). Une troupe de bras cassés devant un donjon tente de récupérer la douzième statuette de Gladeulfeurha, car il est écrit dans les tablettes de Skeloss que seul un Gnome des Forêts du Nord unijambiste dansant à la pleine lune au milieu des douze statuettes enroulées dans du jambon ouvrira la porte de Zaral Bak et permettra l'accomplissement de la prophétie. Vous voyez d'ici le tableau.
Alors on rentre dans le donjon, et là, je laisse le suce-panse (Dieu que je suis sale). Toujours est-il que c'est toujours lamentablement loupé.
C'est une histoire mythique, toujours de meilleure qualité au fil des épisodes, dont on se lasse parfois mais que l'on aime à redécouvrir. Le Donjon de Naheulbeuk reste LA saga la plus connue en France, l'une des meilleurs (troisième au palmarès des sagas MP3 selon le classement des netophonixiens – notion que j'éclaircirai plus tard), qui présente un nombre de bonus délirant parfois très courts (le plus court n'excède pas les dix secondes) mais toujours délicieux.
C'est une saga qui a aussi été déclinée en BD, ainsi qu'en livres, écrits par l'auteur de la saga. Les deux premières saisons sont en audio, les deux suivantes en livre uniquement, la cinquième est annoncée en audio. Toutes sont annoncées en BD. Les saisons 3 et 4 sont résumées dans des épisodes uniques d'une quinzaine de minutes et certains passages ont été mis en audio et sont des bonus disponibles.
Ça se télécharge
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La quête de Yolan : La quête de Yolan est l'histoire d'un elfe qui cherche à survivre avec sa sœur qu'il adore manifestement avoir à ses côtés, et à réparer les errances ignorantes de celle-ci. Une aventure qui met en scène un elfe et une elfine, deux nains, un magicien et une hobbit dans une quête dont ils ne connaissent pas bien les tenants et les aboutissements.
C'est une histoire drôle, mais néanmoins parfois un peu triste par l'image du Monde qu'elle donne, facilement transposable à l'époque actuelle. On apprécie cependant la réécouter encore et encore, pour en scruter les détails, les jeux de sens et de scène.
Seuls les premiers épisodes ont été enregistrés, une partie des suivants sont des « proto-tons », ou prototypes pour donner le ton, qui ont été diffusés. Pour la suite et la fin de la saga, il ne reste que des scripts dont on imagine sans grand mal la mise en scène quand l'on a écouté le reste de la saga.
C'est une des meilleures sagas d'héroïc fantasy que j'ai jamais découverte. Elle ne sera malheureusement finie, l'auteur est mort (faisant d'un conducteur ivre le chauffard le plus haï de la sagasphère).
Les chroniques de Thurm sont une réécriture de la Quête de Yolan, une tentative avortée par la mort de l'auteur de rendre cette saga plus sombre, plus réaliste, plus fouillée, triste et mélancolique. Il n'y a que le prologue et le premier épisode, qui présagent que la suite aurait été belle.
D'ailleurs, je vous conseille au passage d'écouter les nâneries de Hez, suite d'articles encyclopédiques traitant des nains vus par les elfes. Ça fait peur, non ?
Ça se télécharge
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Reflets d'Acide : Reflets d'Acide n'est pas la saga la plus connue, mais elle est reconnue comme la meilleur par ceux qui en connaissent suffisamment pour se permettre d'établir une comparaison.
C'est encore une fois l'histoire d'une compagnie qui part en quête, sans vraiment savoir où elle va, connaissant mal la route, et surtout ne connaissant pas du tout le commanditaire, qui pourtant les accompagne. L'histoire est versifiée, bourrée de jeu de mots, de personnages caricaturaux mais fouillés, d'une compagnie d'aventuriers qui cherchent … ben qui cherchent en fait. On découvre de nouveaux éléments, personnages, chaque nouvel épisode, tellement attendu mais si lent à survenir, une fois par an environ. Un excellent travail fait, comme le sont généralement et étrangement les meilleures sagas, par une seule personne.
Cette saga s'écoute, se réécoute, se déguste et s'écoute encore et encore afin d'en découvrir les jeux de mots, les références, les allusions salaces du clerc qui auraient échappées aux quinze ou vingt premières écoutes, ce qui n'est jamais assez sans doute.
Ça se télécharge
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La tour de Baal : C'est l'histoire tirée d'un JdR d'un groupe d'aventuriers (oui ENCORE ! Et alors ? C'est MOI qui présente !) en terre chaotique qui cherche avant tout à survivre, et à faire des quêtes, un peu (quoi que vu le niveau, j'aurais plutôt parlé de « faire la quête ».
Y a des lourdeurs, un acteur parti en plein milieu qu'il a fallu gérer RP parlant, et une fin faite à la va-vite, mais sinon c'est une bonne saga.
Ça se télécharge
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Les sagas médiévales : Vous m'écoutez pas ou quoi ? Je vous ai dit tout à l'heure que je n'en connaissait pas d'excellente. Ceci dit si vous avez, je suis preneur.
Je vais juste vous parler de14.92, une saga traitant de Christophe Colomb qui avait l'air prometteuse, très drôle et d'une grande qualité sonore, mais il n'y a jamais eu que le premier épisode, alors je ne vois pas trop l'intérêt de la présenter ici.
Les sagas d'anticipation : Il y a tout d'abord ici
La Ligne, mais je vous en parlerait plus tard, dans une section consacrée à quatre sagas qui ne vont pas l'une sans les autres, du fait qu'elles partagent le même auteur.
Xenozis : C'est sans doute l'un des délires sonores les plus douloureux, moralement et physiquement (pauvres tympans), mais aussi une tentative de rendre la douleur dans un monde apocalyptique, corrompu et cynique. Les grésillements sont presque devenus nécessaires à cette saga, déchéance du Monde traduite par la déchéance du son.
Cette saga non seulement s'écoute, mais se vit. Et pour ce faire, il la faut écouter dans le noir complet, étendu sur le sol, confortablement mais pas trop, avec un casque suffisamment bon pour bien rendre toute l'amplitude développée par le créateur. Cette saga ne se télécharge pas en MP3, mais en .wav ou en .flac, qui sont de bien meilleurs formats.
Le site est pour le moment indisponible, et j'ai peur que ça ne reprenne pas.
Ici trouvent aussi leur place les non-sagas
Amphibroisie,
La libellule d'acier et
Ihokane, quoi qu'elles soient plus des essais audios.
Amphibroisie : Amphibroisie est une tentative de rendre l'impression d'eau, d'humidité, de suintement, de cloaque, de liquide, de résonance et de transmission des sons et des ondes sous l'eau. Partir d'une chasse et arriver à la mort en une centaine de mots, et se retrouver dans le noir complet, suant et enrhumé, après vingt minutes d'un son magnifiquement rendu et qui donne au mot « son » tout son sens. À écouter allongé, les bras en croix, dans le noir, il y a peu de risques de s'endormir, surtout si l'on a un bon casque. Car si l'on se sent humide avec un mauvais son, l'on se noie presque dans cette saga quand le son est excellent.
Ihokane : Ihokane, à l'instar d'Amphibroisie dont elle partage le réalisateur, n'est pas une vraie saga, c'est une histoire courte qui a une fois de plus pour objectif de rendre le son, l'impression, de la plus, de la rouille, de la pluie rouillée, dans une ambiance de destruction de tout ce que le Monde pouvait encore contenir d'humain. Un tueur qui erre sans doute sans but réel jusqu'à son but, et nous pleure une mélancolie du Monde qui meurt. Et mon Dieu qu'il met du temps à mourir, ce vieux Monde qui rouille. Tout parle, et on se prend à rêver que ça se taise, tout est automatisé et on voudrait agir. Tout tombe, et on ne reconstruit rien, on ne fait que changer de place, jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus. Cette image du Monde est une poésie infeste, mais Dieu qu'elle est belle, le beau dans l'infect n'est pas loin, et on va finir par parler de Baudelaire.
D'accord, j'arrête de poêter plus haut que mon cul.
Libellule d'acier : L'histoire d'une libellule mécanique sous forme d'un documentaire. Encore une fois, une qualité et un travail du son exceptionnels.
Lambègue, je te conseille tout particulièrement ces trois là.
Ça ne se télécharge pas, mais ça s'écoute
ICI.
Vous pouvez aussi commander un CD
ICI pour les deux premiers, je vous laisse chercher pour le dernier.
Les sagas de science fiction : Adoprixtoxis : Adoprixtoxis est une saga spatiale, basée sur l'humour et les références multiples et diverses aux séries TV, au cinéma, aux films, à la littérature, aux autres sagas, à tout et en permanence. Adoprixtoxis, ou comment sauver le monde en ratant son but. Une magnifique réalisation, une très bonne qualité sonore et une grande recherche d'originalité, réussie. Une autre saga est en préparation par les réalisateurs de cette saga qui est terminée. Le premier épisode de la légende de Xantah est sorti.
Ça se télécharge
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Survivaure : Les aventuriers du NHL Survivaure est une histoire proche de celle du Donjon de Naheulbeuk dont on retrouve les personnages transposés comme humains dans le futur, mais avec les mêmes rôles. De l'espace, de l'humour, de l'absurde et toujours, comme il le faut bien, des blagues nulles qui font rire toujours, et que l'on attend encore à chaque nouvelle écoute. La seule chose qu'on lui reproche est le temps d'attente de la sortie des épisodes qui a fait de cette saga un mythe de … longueur sans sortie, après Xenozis.
Toujours est-il que même proche du donjon de Naheulbeuk, le Survivaure reste une excellente saga, originale et très drôle.
Ça se télécharge
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Il y a enfin
Eden, mais je vous en parlerait plus tard, dans une section consacrée à quatre sagas qui ne vont pas l'une sans les autres, du fait qu'elles partagent le même auteur (tout comme La Ligne précédemment).
La fiction actuelle : Trimoria : Trimoria est basée sur la folie et sur l'absurde. On en rit, mais on y découvre parfois en trame secondaire les errances freudiennes psychiatriques. Tout y est, et on ne sais jamais vraiment sur quelle absurdité tomber. N'oublions jamais le « Voici venu l'heure de la pause du non-sens ! Car un peu d'absurdité fait du bien au bulbe rachidien ».
Trimoria, c'est l'histoire de Lucas Salpêtrière, un homme qui, en mettant sa tête dans le micro-onde et en le réglant sur « poulet rôti », se retrouve dans la ville de Trimoria, construite dans son imaginaire, où il vit des aventures ubuesques et absurdes.
J'aime tout particulièrement la fin (ah ah, vous voilà bien avancés avec cette phrase, hein, TAGAZOU !).
Trimoria TV : Suite directe de Trimoria, Trimoria TV est une tentative un peu décevante mais néanmoins amusante et de bonne qualité de proposer aux auditeurs la « télé de Trimoria ». C'est une suite de blagues assez correctes et de comiques de situation assez bien mis en place et bien pensés et réalisés. Encore une fois, une bonne saga dont l'auteur ne mérite pas la mort, elle est donc à écouter une fois de temps en temps.
Mais, la vraie suite de Trimoria, c'est …
Synapse : Synapse, c'est l'histoire de deux fous qui sortent de l'asile et qui tentent de … de pas grand chose, tout en agissant sous l'effet de leur folie. Imaginez ce que ça donne étant donné que le pire des deux est un paranoïaque (« ce sont tous des bolcheviks ! Ils veulent nous tuer ! »).
L'agent 0 (une autre saga dont je ne vous parlerai pas) était bonne, Trimoria était excellente, et bien Synapse est la digne suite.
Tout ça se télécharge
ICI.
Vous avez aussi deux autres sagas sur cette page. Soyez curieux.
Pong : Pong raconte l'histoire d'un jeune homme de 27 ans nommé Arthur Gaodan. Ce dernier est un joueur récemment célèbre de tennis de table, et c'est lors d'un tournois national que la saga prend place. La célébrité et l'engouement général d'Arthur ne plait pas à tout le monde, particulièrement à Charles Wind, PDG de "Sport Store". Cette société de grande distribution sponsorise Daniel Firuday, un autre joueur de tennis de table réputé. Ainsi, la célébrité d'Arthur Gaodan met Firuday dans l'ombre, et donc aussi Sport Store. Charles Wind fera tout son possible alors pour "écarter" Arthur du championnat. Après de nombreuses péripéties, Arthur Gaodan arrive tout de même en final malgré les attaques organisées de Sport Store. Le dernier match du championnat fait s'affronter notre héros et son adversaire, Daniel Firuday (synopsis du site).
Je ne spoile pas, celui-là méritera toute votre attention.
Vous n'imaginez pas l'espèce de plaisir malsain que l'on peut prendre à vous savoir comme ça vous dire « mais, qu'est-ce que ça peut bien être ? Quelle est donc cette saga qui mérite toute notre attention ? » ! Estimez vous heureux, elle est difficile à trouver, j'aurais pu vous mettre un lien mort, vicieux comme je suis.
Ça se télécharge
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La parodie : Ici, je ne vous parlerai que d'une seule saga, à savoir
The lord of the ringard : C'est gras parfois, c'est lourd souvent, on se fout sur la gueule et on s'insulte, on détourne des noms et on a des voix de pervers, et qu'est-ce que c'est drôle ! The lord of the ringards est enfin une bonne parodie de films, et Dieu sait si c'est dur à trouver. Le plus souvent, on place des jeux de mots minables à droite à gauche, on pope de partout (et Pourquoi Pas Pédale Puante Piteuse Parce qu'elle Pêche ! - cherchez maintenant la définition d'un « pop » pour comprendre le sens de cette dernière phrase), on s'ennuie à crever et on éteint le PC.
Là, c'est les mêmes défauts, mais en mieux mixé, et puis c'est drôle.
Ça se télécharge
ICI.
Wagaprod.
Hein ? Mais qu'est-ce qu'il fait ? Il ne nous a jamais parlé de ça ! Cet homme a perdu le sens commun ! Ce doit être les deux charmantes damoiselles qu'il nous parlait (oui, tu fais des fautes de syntaxe, et en même temps tu me prend du temps, sois heureux, béotien !) tout à l'heure qui ont forcé les portes de son bureau et tentent maintenant de le violer sur le clavier de son PC, ce qui a écrit « Wagaprod » (notez que le code pour la mise en forme exige des combinaisons de touches qui vous laissent imaginer des situations des plus scabreuses) !
Et bien non, ma vertu est préservée, et ma santé mentale va bien merci de vous en soucier. Mais comme promis et parce que je garde toujours le meilleur pour la fin (c'est pour ça que je ne bois jamais après une étreinte passionnée, le meilleur pour la fin, toujours), je vous parle de quatre sagas qui partagent le même auteur, à savoir Antoine Rouaud.
Donc, la Wagaprod, c'est quatre sagas MP3, toutes d'excellente qualité, que je vais vous présenter ici, maintenant, merci.
Baefwishes : Une sorte de Disney bien pensé, bien scénarisé, et magnifiquement réalisé. Dans un univers assez amusant sans être trop difficile, une sorte de fable en deux actes qui est autant détendante qu'elle est critique vis-à-vis de la politique en général, et de l'observation d'un système par acte.
Eden : Space opéra en trois actes, magnifiquement réalisé et pensé, qui met en scène l'après-fin de l'humanité. Un réflexion perlée sur l'Homme et sa manière d'être à travers d'un humour assez mordant mais pas trop présent, et toujours ce scénario magistralement pensé et mis en scène, pour une excellent qualité audio. Il est cependant à regretter les fréquents résumés des épisodes précédents qui perdent un peu l'auditeur. Il est peut-être nécessaire de la réécouter pour bien en saisir les subtilités, ce qui est d'ailleurs le cas de toutes les bonnes sagas. Tout entendre au premier abord est signe de grande pauvreté.
La Ligne : La meilleure des quatre sagas de la Wagaprod à mon sens. Sérieux, dramatique, réel. Une excellente mise en scène d'un complot étatique à gigantesque échelle, surtout ne rien dire de plus, l'évocation même du complot est une forme de spoil, mais pas des plus graves. Possiblement la meilleure saga que j'ai jamais écoutée, et qui dure plus de quatre heures trente. La musique est magnifiquement composée, et son minimalisme rend parfaitement l'ambiance tendue de la saga. On regrettera le retour permanent sur l'épisode précédent, qui est cependant moins gênant que pour Eden. La qualité audio est excellente.
Les yeux de l'Ange bleu : Une saga étrange, difficile au premier abord car un peu décousue, absurde et vulgaire, parfois ridicule et décourageante. On se croirait presque dans un OSS 117 : les nazis sont infects, les étrangers sont pris pour des animaux, les anglais sont british, bref, tout y est pour un nanard. Mais la critique est derrière, et elle est acerbe, et elle est corrosive. Tout y passe et on finit sur une conclusion de la saga assez inattendue, et la trame secondaire qu'elle conclut et consacre reprend de manière assez angoissante le doute cartésien dans son expression le plus pure, mais je ne voudrai pas raconter la fin de la saga. Quelle tristesse ça serait. Toujours est-il que la fin ne fait pas plaisir, ce qui est la moindre des choses, convenons-en.
Je vous donnerai bien le traditionnel « Ça se télécharge là » (cliquez toujours y a pas de lien), mais l'ennui, c'est que sur le site de la Wagaprod, les épisodes sont disponibles à raison de cinq épisodes par saga toutes les deux semaines, ce qui pour des sagas de 75 à 132 épisodes est quelques peu longuet, convenez-en avec moi (ce qui fait 27 semaines pour la plus longue, soit exactement un an et deux semaines à attendre la fin de la saga – louez ma patience).
Du coup, vous avez le choix entre mettre un an à télécharger ça, ou m'envoyer un présent d'une valeur suffisante ou d'une qualité gustative honorable (ma cave manque de Jurançon en ce moment, je prend du Cheval Blanc) pour que je vous prépare une archive et vous l'uploade.
Autres sagas : en vrac selon les types :
Les sagas d'héroïc fantasy : Absurdisium, Supremum.
Les sagas médiévales : La IIIe légion (plutôt péplum, mais il y en a si peu).
Les sagas d'anticipation : La DGSCE, l'Épervier.
Les sagas de science fiction : la Matruc.
La fiction actuelle : Agent 0, Chez le psy, Les affaires pas très normales.
Également, je voulais vous parler de Netophonix.
Le Netophonix, c'est un forum qui rassemble les créateurs et auditeurs de sagas MP3. J'y puise des nouveautés (mais n'ayez crainte je les annoncerais ici si elles me paraissent bien), et aussi des conseils d'utilisation de différents logiciels, de manipulation vaudoue, …
Je vous remercie de votre attention.
Aussi, je me permet de préciser que si je vous remercie, ce n'est pas parce que j'en ai envie, c'est parce que les conventions me l'imposent après un article aussi long et aussi insupportable. N'imaginez tout de même pas que j'envisage de vous remercier lorsque vous avez pris trois heures de mon si précieux temps alors que j'aurais pu le dépenser utilement à satisfaire les attentes des deux jeunes filles qui buvaient mon Champagne (Veuve Cliquot 1971 tout de même) dans mon canapé Louis VI (un roi mérovingien, Louis VI dit le gros, c'est dire si je suis prévoyant dans le choix de mon mobilier). En plus elles gloussaient, j'ai souvent eu bien envie de leur mettre quelque chose quelque part pour les faire taire, mais je leur ai envoyé Leviathan, mon chat obèse. Ma grosse bête a toujours adoré se faire caresser par des mains féminines.
Je te vois venir, toi là-bas sale pervers !